Vient une heure où l'on se dit que l'on n'est pas à sa place, que l'on mérite autre chose, que tout devrait être autrement, et que l'on ne devrait pas à ce point être interchangeables.
Mais malheureusement les gens sont aussi vite utilisés, souillés et abîmés que les vêtements. Aussi, après s'être bien servie d'eux, la société les met soit à la déchetterie publique, soit les place en quarantaine.
Depuis que je vis je me demande comment on peut être capable de supporter cela et pourquoi chaque homme cherche à faire sa place dans une société qui ne respecte aucunement l'être humain, qui le relègue au simple rang d'outil.
Un outil que l'on cherche à rendre conforme à certaines normes façonnées toujours par cette même société.
Dès lors il est impossible que tous nous puissions rentrer dans ces schèmes établis seulement pour une minorité et par une minorité. Comment alors peut-on être content de son sort et pourquoi vouloir à tout prix se conformer à ce que l'on a décidé de mettre en nous ?
L'individualité, qui est pourtant bien présente en chacun, devrait se sentir révoltée de ne pouvoir s'exprimer comme bon lui semble. Mais que nenni !
On veut plaire et s’enliser dans un engrenage qui ne nous ressemble absolument pas. On a peur de nous-même et de ce que l'on est, aussi est-il préférable pour nous de ressembler aux autres et de rentrer dans un moule qui n'est qu'un simulacre de réalité. Fait de faux semblants nous fonçons tête baissée dans ce carcan, et nous nous méprenons sur notre identité, sur ce que nous cherchons mais également sur ce qui peut nous rendre heureux.
Ôtons ces chaînes qui ne nous permettent que de stagner, réalisons les différentes parties et possibilités de notre être. Allons vers ce soleil que nous désirons tant atteindre.
Laissons-nous porter par les nuages et élevons nous jusqu'aux étoiles. Là-bas, si haut que plus aucune société emplie de contraintes ne puisse nous arrêter.
Volons loin, toujours plus haut, sans se brûler les ailes ni s'aveugler par la perfection que l'on trouve dans la vérité, où la seule réalité existe.
Eve Chellal
(Illustration: Jose Retamal)
à lire aussi
Dissuasion nucléaire, le trou noir financier
Les enjeux financiers de la dissuasion nucléaire sont colossaux. Analyse de Bertille Cuvier, du mouvement de la Paix
Mais c'est juste mon avis - Du père Bernard Vignot
Nouvelle petite réflexion du père Bernard Vignot à propos des miracles (28 avril 2014)
Comment vaincre la corruption aux Comores? Entretien avec Nassur Oumouri
Solutions originales pour vaincre la corruption économique aux Comores. Le message de Nassur Oumouri. Dépasser les politiques anciennes
Caricatures religieuses et respect d'autrui
Le Père Bernard Vignot revient sur les tragiques événements de Charlie Hebdo. Peut-on négliger le respect d'autrui au nom de la liberté d'expression?
Vous aimerez aussi
Témoignages de biographes, et d'un écrivain public - approche, tarifs, formation...
Petite enquête au sein de l'univers des biographes et des écrivains publics. Quatre d'entre eux témoignent
Nuit debout - Récupérer le ''gnagnagna'' de Finkielkraut comme mot d'ordre révolutionnaire
Nuit debout peut prouver son génie en se réappropriant le verbe de son adversaire Finkielkraut. De l'audace!
Défense du miracle contre les philosophes - l'argument de l'abbé Bergier
L'abbé Bergier est un apologiste du XVIIIe siècle qui écrivit beaucoup pour défendre le christianisme
François et les loups de Gubbio
Le père Eric de Beukelaer nous confie son sentiment à propos des attaques mécaniques des journalistes contre le pape François