Auteurs musulmans

A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z   

 

Ahmadou Hampaté Bâ

« Si par un rite, nous entendons un moyen d’orienter notre être vers Dieu, alors sans doute la Fatiha et le Pater sont du même rite, prière par excellence » (In Mille merveilles de la sagesse africaine)

 

Ali Benhadj

 

Fondateur du FIS algérien


« Il n’y a pas de démocratie parce que la seule source du pouvoir, c’est Allah, à travers le Coran et non le peuple. Si le peuple vote contre la loi de Dieu, cela n’est rien d’autre qu’un blasphème. Dans ce cas, il faut tuer ces mécréants pour la bonne raison que ces derniers veulent substituer leur autorité à celle de Dieu. »  (Horizons, 23/02/1989)


« Sachez que la démocratie est étrangère dans la maison de Dieu. Prenez garde à celui qui vient vous dire que la notion de démocratie existe en islam. Il n’y a pas de démocratie en islam. La démocratie est kufr (mécréance)» (Horizons, 23/02/1989)


« Le lieu naturel de la femme est le foyer (…) La femme est une reproductrice d’hommes. Elle ne produit pas de biens matériels, mais cette chose essentielle qu’est le musulman »  (Horizons, 23/02/1989)


« Si j’avais su que le pluralisme allait être écrasé par le pouvoir et que tout cela allait déboucher sur ce conflit armé… Oui, aujourd’hui je le dis, je me serais retiré de la politique pour éviter cette guerre (guerre civile algérienne)» (Entretien, Libération, 28 mai 2012)
 

 

Asma Barlas

 

Islamologue réformiste refusant d’être perçue comme féministe


« Comme tous les autres textes du monde, le coran est ouvert aux lectures multiples » (Islam in the mirror, interview, 2009)


« A la vérité, beaucoup de ce qui passe pour loi divine dans les sociétés musulmanes n’a pas de fondement, sinon minime tout au plus, dans le monde divin » (The Qur’an, Shari'a, and Women’s Rights, 13/09/2009)


« Le fait que la charia soit immuable ne signifie pas que nous ne pouvons pas l’interpréter de diverses façons. Si tel était le cas, nous devrions n’avoir qu’une école traditionnelle en Islam, et non pas cinq » (Re-engaging Islam : a double challenge, 22/06/2008)


« Les patriarcats sacralisent l’homme et son autorité sur les femmes et les enfants, tandis que le monothéisme sacralise seulement Dieu, un Dieu au-delà des sexes et des genres » (Women, Politics, and Islam: Rereading Islamic Sources, 05/04/2006) (Traduction milkipress)
 

 

Cheikh Ibn Baz

 

(1912-1999) Mufti officiel de l’Arabie Saoudite de 1993 à 1999


« Faire sortir la femme de son foyer, qui est son propre royaume et son point de départ essentiel dans la vie, c'est comme la dépouiller de sa propre nature et de son origine ancrées en elle par Allah » (Fatwa)


« Allah, le Très-Haut, a qualifié les juifs et les chrétiens de mécréants en raison de la déformation de la vérité qu'ils ont introduite dans leurs livres, selon ce que leur dictaient leurs langues et leurs âmes. Qu'Allah les combatte, comment osent-il ? » (Fatwa, L’islam est la vraie religion)


« Il n'y a pas de fraternité ni d'amour entre les musulmans et les mécréants. Il n'y a de fraternité et d'amour qu'entre les musulmans et il n'y a pas d'union entre les deux religions islamique et chrétienne, parce que la religion islamique est la vérité, que doivent suivre l'ensemble des gens de la terre, qui sont responsables de leurs actes. Quant au christianisme, c'est une mécréance et un égarement par stipulation du noble Coran » (Fatwa, Il n’y a pas de fraternité entre musulmans et mécréants)
 

 

Cheikh Khaled Benthounès

 

« Humain se conjugue au verbe être et non au verbe avoir » (Nouvelles clés, n°32, 11 septembre 2001)


« Aujourd’hui, les religions sont devenues des prisons pour l’esprit » (Actualité des religions, n°9, octobre 1999)


« Il importe de mettre en évidence le dénominateur commun qui unit les différentes traditions ; qu’elles aient comme référence la Torah, l’Evangile ou le Coran, les religions ne doivent plus être des systèmes fermés, mais des messages ouverts qui répondent aux besoins des réalités humaines d’aujourd’hui » (Revue Panoramiques, septembre 2003)


« Je suis persuadé que l’homme de demain sera rattaché à une tradition, mais se sentira l’héritier de toutes. La modernité, si nous savons la gérer, peut déboucher sur l’universalité » (Actualité des religions, n°9, octobre 1999)


« On peut dire, sans rien exagérer, que l’ère de la modernité a été ouverte par l’islam : l’esprit humain a été libéré et l’homme peut communiquer avec l’Absolu à tout moment » (Revue D3, Tanger, mars 1998)


« Jésus est le verbe divin et les valeurs qu’il enseigne ne sont pas celles sur lesquelles repose notre monde. Nous ne comprendrons son message et réaliserons cette transformation alchimique que par la quête de ses valeurs spirituelles et chevaleresques qu’il est venu nous enseigner. (…) Aujourd’hui, nous sommes dans une situation où le message de Jésus semble d’une urgence capitale, voire vitale. Notre monde est gravement malade, seule une médecine radicale peut le soigner » (Nouvelles clés, n°32, 11 septembre 2001)
 

 

Dalil Boubakeur

 

« Ce n’est pas tant l’islam que ce que les hommes en ont fait qu’il faut incriminer » (Non ! L’Islam n’est pas une politique)


« Le désenchantement du monde fait partie de la foi » (Le choc des religions)


« Il n’y a jamais eu de massacres de populations juives ou chrétiennes en raison de leur religion (en terre d’islam) » (Non ! L’Islam n’est pas une politique)


« Le Coran présente 750 appels à l’intelligence, à la raison, à la rationalité, alors qu’il ne comprend que 150 recommandations de nature théologique, doctrinale ou juridique » (Le choc des religions)


« Faire de la religion une source de vérités à imposer aux autres est une erreur, car la religion répond seulement à une quête spirituelle, une quête de l’amour de Dieu » (Non ! L’Islam n’est pas une politique)


« Nul n’est musulman s’il n’est pas tolérant » (Le choc des religions)       


« L'islam n'est pas une religion comme une autre, à traiter sous l'angle de la loi de 1905» (Le Figaro, 21/06/2013)


« Il faut être un bon chimiste pour savoir comment mélanger les réactifs entre musulmans et société française» (Le Figaro, 21/06/2013)

 

 

Dounia Bouzar

 

Anthropologue du fait religieux. (1964-)

 

« La Burqa a 70 ans, l’islam a quatorze siècles » (i télé, Ménard sans interdit)


« C’est la perception de la discrimination qui a réveillé la conscience musulmane dans le contexte français. La réappropriation de l’islam s’opère à partir de ce vécu discriminatoire » (Oumma.com, 24/11/2004)


« Les radicaux ont imposé leur définition de l’islam, ce qui fait que la majorité des Français voient l’islam au travers la burqa, au travers des gens qui imposent leur vision du monde, au travers des gens qui respectent pas les autres, qui soumettent les femmes, c’est ça l’idée qu’ils ont de l’islam » (i télé, Ménard sans interdit)


« Si l’Islam cristallise ainsi les interrogations et les inquiétudes, ce n’est pas uniquement en raison de l’actualité politique internationale. C’est aussi lié à la façon dont la France aborde cette question depuis les années 80. Depuis que l’on a commencé à vouloir culturaliser des dysfonctionnements sociaux – ce qui a notamment poussé à rebaptiser la marche pour l’égalité « marche des Beurs » – avant de passer à la « confessionnalisation » de ces mêmes dysfonctionnements » (Le Nouvel Economiste, 07/01/2013)

 


 

 

Ghaleb Bencheikh

 

« Les islamistes sont les partisans de l'« idéologisation » de la religion islamique. Ils veulent en faire un projet social, politique, ce qui, en soi, est une innovation, récente dans l'histoire de l'islam ; elle date en gros des années vingt » (L’Humanité, 12/11/2004)


« On ne trouve pas dans le Coran que la femme est née de la côte flottante de l'homme, on ne trouve pas qu'elle est tentée, tentatrice à son tour, et on ne trouve pas une théologie qui fait de la femme la cause de tous nos péchés, tous nos maux » (L’Humanité, 12/11/2004)

 

"Le spécialiste est celui qui sait presque tout sur presque rien, par définition" (Les grandes questions, France 5, Février 2015)

 

"C'est d'un manque de tendresse que nous sommes livrés à l'asphyxie" (Les grandes questions, France 5, Février 2015)

 

 

Karima Bennoune

 

Féministe algéro-américaine

 

"Parfois, on traite d’islamophobe toute critique de la religion.  Pour moi la critique de n’importe quelle religion doit être protégée" (El Watan, 21 mars 2015)

 

Malek Bennabi

 

(1905-1973) penseur algérien réformiste


« La plus grave parmi les paralysies, celle qui détermine dans une certaine mesure les deux autres (sociale et intellectuelle), c'est la paralysie morale. Son origine est connue : "L'islam est une religion parfaite. Voilà une vérité dont personne ne discute. Malheureusement il en découle dans la conscience post-almohadienne une autre proposition : "Nous sommes musulmans donc nous sommes parfaits". Syllogisme funeste qui sape toute perfectibilité dans l'individu, en neutralisant en lui tout souci de perfectionnement» (Vocation de l’Islam)


« Force est de constater que l’une des origines de l’apathie intellectuelle du monde musulman actuel réside dans l’illusion de croire que pour saisir les différents niveaux de réalité relative à son existence, il suffit d’interroger les grands classiques de la jurisprudence. La continuité est envisagée ici comme un prolongement, et non comme la capacité de créer tout en restant fidèles à l’esprit » (La crise du monde musulman)


« Il y a longtemps que le monde musulman a cessé de s'inquiéter de possibles cas de conscience. On ne voit plus qui que ce soit s'émouvoir d'une erreur, d'une faute. Parmi les classes dirigeantes règne la plus grande quiétude morale. On ne voit aucun dirigeant faire son mea culpa. C'est ainsi que l'idéal islamique; idéal de vie et de mouvement a sombré dans l'orgueil et particulièrement dans la suffisance du dévot qui croit réaliser la perfection en faisant ses cinq prières quotidiennes sans essayer de s'amender ou de s'améliorer : il est irrémédiablement parfait, Parfait comme la mort et comme le néant. » (Vocation de l’Islam)


« Le développement en Occident de disciplines telles que la sociologie, l’anthropologie, la psychologie, la géopolitique... constitue une réserve de savoir incontournable. Il y a dans ces disciplines un côté purement technique et scientifique à distinguer de leur aspect qui obéit à une certaine vision du monde et à une certaine culture propre à l’histoire de l’Occident  » (La crise du monde musulman)
 

 

Mohamed Bajrafil

 

Imam de la mosquée d'Ivry-sur-Seine (1978-). Grand humaniste

 

Il affirme notamment que la France est sans doute le meilleur cadeau que le musulman ait eu (L'Obs, 23 janvier 2015). Aussi, le système qui a institutionnalisé l'exclusion du musulman doit être distingué de la grande personne qu'est la France. Cependant, cette dernière doit l'aimer comme ses autres enfants. 

 

 

"Mieux encore, le meilleur croyant qui soit, en Islam, n’est pas celui ou celle qui fait le plus de prière, porte tel ou tel accoutrement, mais plutôt, comme le dit le Prophète Muhammad répondant à la question d’un de ses compagnons, « celui ou celle dont on est en paix avec la langue et la main »" (L'esprit de l'islam en quelques lignes)

 

 

"N’oublions pas que l’appel à l’islam ne peut se faire autrement que par les bonnes manières. Le prophète nous recommande d’adopter les gens et de se faire adopter par eux. Sera-ce en nous enfermant sur nous que nous les appellerons à Dieu ?" (Souhaiter bonnes fêtes... Hallal ou Haram?)

 

 

"Nous vous devons de l’amour, chers concitoyens. Pardonnez-nous de ne vous l’avoir jamais dit, pardonnez-nous de ne pas vous en avoir fait suffisamment profiter" (L'esprit de l'islam en quelques lignes)

 

 

"Nos enfants sont aujourd’hui éduqués dans un monde dont les codes leur sont moins connus que ceux du monde virtuel. Nous ne sommes plus aussi réels que les personnages des jeux vidéo" (L'Obs, 23 janvier 2015)

 

 

"On parle aujourd’hui d’un monde musulman, dont on pose l’existence comme une réalité immuable. Il y aurait ainsi une « musulmanie » dont la vision des habitants serait la même et les citoyens psycho-socialement siamois. C’est ici qu’il faudrait les renvoyer, car ils seraient, aux dires de ces médicastres, insolubles dans les valeurs de la république" (L'Obs, 23 janvier 2015)

 

 

"La jurisprudence Hanafite dispose de 1 million deux cents mille questions de droits. Vous imaginez-vous ce que ce serait si nous voulions réunir les avis des 85 écoles qui ont existé? Nous disposons chers frères et soeurs de la juridiction la plus riche du monde. Profitions-en et évitons d’avoir des esprits étriqués" (Souhaiter bonnes fêtes... Hallal ou Haram?)

 

 

"Certains musulmans dans le monde rêvent d’une « musulmanie », sous la forme d’un califat, sans jamais se poser l’épineuse question de savoir où se ferait quoi et qui serait qui. Or, cette question a toujours été consubstantielle à ce système politique, qui n’ rien de sacré, mais a pu fonctionner pendant un temps. Peut-on vraiment aujourd’hui parler de oummah, quand on voit le niveau de vie d’un natif de la péninsule arabique et celui d’un érythréen ou un somalien ? Entre un musulman noir mauritanien et un émir des pétro-monarchies ? Ou encore entre un Ghazaoui et un Saoudien ?" (Mohamed Bajrafil, L'Obs, 23 janvier 2015)

 

 

"Cher peuple de France, le musulman français t’appartient parce que quand il pense, il le fait en ta langue, que tu lui as, non sans fierté, transmise. Il a en lui ton esprit rebelle. Tu lui as appris justement à ne jamais courber l’échine, à toujours marcher droit, à toujours s’affirmer, défendre ses convictions, dans le respect des autres, même au péril de sa vie. En digne fils, il affirme ses convictions religieuses, ses références culturelles, aussi disparates soient-elles" (L'Obs, 23 janvier 2015)

 

 

"Ça recommence. Le juif d’aujourd’hui est aussi musulman et Rom. Comme autrefois, il ne fait pas bon d’être musulman, ni Rom. On est ou voleur potentiel, ou terroriste potentiel. On n’a plus le choix. Sans cesse on doit se justifier" (Citation Mohamed Bajrafil, L'Obs, 23 janvier 2015)

 

 

"savoir si oui ou non nous pouvons souhaiter bonnes fêtes à nos concitoyens d’autres confessions, à l’occasion de leurs fêtes religieuses. Mon humble avis est que l’on peut leur souhaiter bonnes fêtes, tout en respectant l’avis de ces illustres savants. A vrai dire, je trouve que considérer le fait de souhaiter bonnes fêtes à quelqu’un comme une exhortation à l’adoration d’une autre divinité qu’Allah est trop tiré par les cheveux. D’autant que nombreux sont les propos du prophète montrant qu’il commerçait avec eux, échangeait avec eux et a même été jusqu’à les laisser prier dans sa mosquée (cf. l’histoire de la délégation de Najrane, dans Zaad almaad du même Ibn alqayyim). Cette anecdote bat en brèche cette thèse, car il n’y a pas meilleure façon d’encourager quelqu’un à croire en quelque chose que de lui offrir son lieu de culte pour y pratiquer un autre culte. Qui, pourtant, oserait dire que le prophète les encourageait dans leur chrétienneté ? N’est-ce pas plus grave que de dire à quelqu’un bonnes fêtes ?" (Souhaiter bonnes fêtes... Hallal ou Haram?)  

 

Note milkipress: [qu'une telle question puisse faire encore débat, de nos jours, a de quoi inquiéter. Cependant, le brio, la pondération et l'exigence de l'argumentation imposent l'admiration]

 

 

"Les musulmans eux-mêmes sont ignorants d'une chose, qui est qu'il y a des textes, et il y a des interprétations; et on n'a jamais appliqué un texte, mais c'est toujours l'interprétation d'un texte qu'on applique. Si on part de ce postulat, il n'y aura plus de problèmes parce que ce qui a été dit il y a mille ans ne l'est plus aujourd'hui, n'est plus vrai!" (Intervention publique, Comprendre nos religions intelligemment)

 

 

"Peuple de France réveille-toi, car tous tes enfants ont grand besoin de toi" (L'Obs, 23 janvier 2015)

 

"Ce n'est pas parce qu'on a commis une injustice à mon encontre que j'ai le droit, moi, d'en commettre une autre à l'encontre de celui-là même qui l'a commise à mon encontre" (Discours post-Charlie, Ivry, novembre 2015)

 

 

[Citations Mohamed Bajrafil]  

 

Site de Mohamed Bajrafil: mohamedbajrafil.com

 

 

Rachid Benzine

 

Islamologue libéral franco-marocain (1971-)

 

"Cette manière de sacraliser le Prophète qui est devenue si fréquente de nos jours, pose problème. Ce n'est plus Dieu et son Prophète : c'est le Prophète et son Dieu ! L’ordre hiérarchique a été comme inversé ! Les gens projettent leurs désirs, leurs frustrations, sur la figure du Prophète, dont ils attendent qu’il remplisse des fonctions qu'il ne remplissait pas auparavant" (Huffpostmaghreb, 15 février 2015)

 

"on a aussi affaire aujourd'hui à tout un discours musulman qui affirme que Daech et autres monstruosités se réclamant de l’islam ne sont pas l'islam. Je pense que c'est une manière de se dédouaner qui n'est pas à la hauteur intellectuelle des défis qui se présentent. Daech ce n’est évidemment pas tout l’islam, mais c’est néanmoins un des fruits d’un certain type d’islam qui est cultivé, véhiculé, entretenu depuis quelque cinquante ans dans toute une partie du monde musulman" (Huffpostmaghreb, 15 février 2015)

 

"Il faut faire la distinction entre Muhammad l'homme historique et la figure de Muhamad comme prophète, qui est une construction, comme toutes les figures: une projection de notre esprit, de notre imagination, c'est-à-dire une représentation idéale" (Le Coran expliqué aux jeunes)

 

"Quand on travaille sur le coran, il faut apprendre à faire une "cure de désislamisation" ! Les croyants de l’islam, la plupart du temps, sont habités par un imaginaire qui est lié à l'islam comme religion dogmatique élaboré à la fin du VIIIème-IXème siècle par une population de convertis. A cela, il faut substituer un autre imaginaire qui tienne compte de l'Histoire. Car souvent, faute d'Histoire, on se raconte des histoires et on fait des histoires..." (Rachid Benzine, Huffpostmaghreb, 15 février 2015)

 

« Le coran n’a pas besoin d’être défendu ; il a besoin d’être lu, il a besoin d’être analysé » (Oumma TV, 2013)


« La fragilité de la foi et de l’islam contemporain, aujourd’hui, ne vient pas des questions que l’on pose, mais des questions que l’on n’ose pas, ou que l’on n’ose plus poser » (TV5 Monde, 27/01/2013)


« La parole coranique ne deviendra proprement musulmane qu’à travers sa réception dans l’histoire » (Citation Rachid Benzine, Oumma TV, 2013) 


« Même la théologie musulmane la plus classique admet qu’il y a une distance entre le coran, en tant que parole même de Dieu écrit sur une table céleste, et le texte que nous avons (coran matériel) (…) On constate que la Parole ne peut pas être le texte ; la parole ne peut jamais être figée, la Parole ne doit pas être confondue avec sa trace consignée écrite » (Citation Rachid Benzine, Oumma TV, 2013)
 

 

Rajab Borsi

 

« Les prophètes sont des formes de manifestations des Noms divins (…) Jésus est la forme de manifestation du Nom « Le Juste » (al-Muqsit). C’est le Nom « Le Sage » qui influe sur lui ; c’est pourquoi il guérit les aveugles-nés, les lépreux et ressuscite les morts. Son ciel est le ciel de Mercure » (Les Orients des Lumières)


« L’Unique, c’est le nom de l’Essence avec l’affirmation de la pluralité des Attributs » (Les Orients des Lumières)

 

 

Sidi Hamza al-Qâdiri al-Boutchichi

« Aimez toutes les créatures, quelles que soient leur religion, leur race ou leurs opinions ! Chacun est à la place où Dieu l’a mis et il ne nous appartient pas d’en juger » (In Mille merveilles de la sagesse africaine)

 

Soheib Bencheikh

 

« Celui qui condamne les consciences et juge les comportements sociaux, se met sans le savoir ni le vouloir à la place du Seul juge, Dieu, attitude fortement condamnée par les textes fondateurs de notre religion » (Entretien Midi libre, 27/09/2008)


« Ma fille, ma sœur, ton véritable hidjab si tu veux plaire à Dieu, c’est ton instruction, ta soif de connaissances qui t’amènent à donner encore plus à l’humanité au nom de ta conviction » (Entretien Midi libre, 27/09/2008)


« Je respecte, je ne partage pas les thèses du Front National. Mais au moins ils sont sincères, mais au moins ils ont un idéal» (Entretien RTL, mars 2012)
 

"Le musulman est en quelque sorte un monothéiste oecuménique" (Les grandes religions, 1995)